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Intercités 1849
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Intercités 1849
30 mai 2008

Un tournant dans ma vie...

Pas besoin de réveil ce matin. 5h, puis 7h, j’ai le sommeil léger en prévision de ce que je vais vivre aujourd’hui. 7h45 je suis habillé pour le petit déjeuner, 8h30 nous partons après avoir choisi les fruits à distribuer. Nous croisons Dereck comme à son habitude au petit rétrécissement entre son île et la voisine, et nous nous rendons au point de nourrissage, un trou dans la mangrove qui permet d’accéder au sol ferme. Dereck met un peu de temps avant de nous rejoindre, pendant que mon estomac se noue ; ça y est je vais entrer pour de bon en contact avec un chimpanzé…

En compagnie d’Aline et Laetitia, je suis le premier à m’élancer dans l’eau avec le plateau de fruits, et les pots de lait au chocolat pour notre Derck amaigri. Je marche maladroitement jusqu’à mon chimpanzé et lui tend un chocolat chaud. Il me fixe du regard, tout en exprimant son anxiété par un palpitement de la lèvre inférieure. Après deux refus, il finit par accepter mon offrande, et boit doucement tout en posant régulièrement ses yeux sur moi.

Puis nous nous enfonçons dans l’île, pour rejoindre une petite clairière. Dereck nous suit, à son rythme. Nous nous asseyons autour de la cagette de fruits et légumes en l’attendant, pour la fameuse réunion tupperware… ! Dereck nous rejoint alors, et sa première attention est pour moi ; je suis gratifié d’un formidable bonjour, nez contre nez. La chair de poule que je ressens alors est incontrôlable, tellement l’impression de force combinée à la douceur est forte.

Dereck commence à manger après s’être assis. Puis une courte séquence de chatouillis et de grooming, qui ne redonne pas toute sa flamme à son regard. Nous allons donc nous promener un peu sur l’île. Après avoir croisé de nombreux palmiers et autres monocotylédones, les filles essaient de le faire jouer. Réaction modérée.

Avec la chaleur, je décide de tomber le haut de ma combinaison. Dédé m’aperçoit torse nu et me propose alors une séance de grooming. Je le laisse m’inspecter le dos avec plaisir… Puis c’est mon tour, et tout en cherchant d’inexistants parasites, je commence à l’embrasser bruyamment. Il semble adorer cela, je continue donc de plus belle. Nous finissons couché l’un sur l’autre, chacun son tour, tels des enfants roulant sur le sol. Mais tout à coup, intrigué par mon short sous ma combinaison, il décide d’aller l’inspecter. Dereck est puissant et je peine à repousser son envie de me déshabiller. Après une infinissable minute de « combat », les filles qui ne peuvent l’écarter prennent la bonne décision en l’invitant à rentrer. Il me lâche, je remets le haut de ma combinaison, haletant.

Cette première rencontre fut forte en émotions, et me rappelle que Dereck, malgré son regard incroyable, ses grands mains noires et sa timidité, est tout de même un chimpanzé, donc un individu potentiellement dangereux, sa force étant 4 à 5 fois celle d’un homme…

Le nourrissage suivant fut celui de Pépère, Gina, Banane et du petit Muana. Pépère fut plus calme que la veille, Muana a beaucoup joué avec nous : j’ai eu droit à de belles griffades sur le visage !

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