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Intercités 1849
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Intercités 1849
1 juin 2008

Nous partons enfin pour le camp du triangle,

Nous partons enfin pour le camp du triangle, situé en pleine jungle... Réveillés tôt, nous nous sommes allègrement affairés au ravitaillement, avant de monter dans le petit bateau à moteur. Celui-ci est bien rempli, il faut donc l'équilibrer en trouvant une position confortable que l'on ne quittera plus.

Nous nous arrêtons au bivouac pour voir les six petites femelles qui présentent des affections cutanées. Très curieuses, les plus jeunes m'ont rapidement sauté dans les bras. Elles ne sont pas très lourdes mais très calmes, et restent accochées presque toutes seules, on pourrait les garder des heures ainsi... Leurs bobos semblent guérir, tant mieux.

Nous repartons donc pour notre destination finale, mon lieu de vie principal pour les prochains mois : le fameux camp du triangle dont j'ai tant entendu parler... Nous quittons la lagune par une étroite rivière dont je ne connais pas encore le nom. Ca y est, je suis en pleine forêt tropicale humide : la végétation est luxuriante, colorée de nombreux tons de vert, qui contrastent avec le marron de l'eau. Le parcours est difficile, jalonné de troncs à demi engloutis par l'eau qui parfois nous surprennent et entrechoquent la coque de notre embarcation. Certains arbres sont penchés sur la rivière et nous recouvrent de leurs majestueux branchages, comme cet impressionant plafond de bambous. Au hasard du courant, nous croisons de nombreuses traces d'éléphants qui ont du déployer leur force colossale pour s'extraire du lit de la rivière, ainsi qu'une tortue d'eau douce d'un bon demi-mètre de longueur, dérangée par les vagues que nous formons.

L'arrivée au camp est étonnante : je vais vivre en effet pendant plusieurs mois dans une sorte de prison ! La raison est simple : l'un des chimpanzés, le mâle dominant Koutou, a pris l'habitude de nous visiter et de piller notre nourriture. Chaque bungallow a donc été renforcé par quatre verrrous, et le bâtiment commun - sommaire : un garde-manger verrouillé, une cuisine et un bureau - dispose à ses deux seules portes de serrures renforcées ainsi que d'un système de barrière électrique aux fenêtres. La terrasse n'étant plus utilisable pour manger puisque sa porte défoncée, il va donc falloir manger debout dans la petite cuisine. Je tiens juste à rappeler que nous sommes 14 au camp... Bienvenu au triangle !

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