Le Dalai Lama, monstre à face humaine mais au coeur d'animal
(photo Reuters)
Les menaces de démission du dalaï-lama, qui s’affirme débordé par sa
jeune garde extrémiste, ont visé juste. Pékin s’énerve. Le premier
symptôme est le silence. Les médias chinois, archi contrôlés par
l’Etat, ne disent pas un mot de la prétendue résignation de l’ennemi
numéro 1 de la Chine, pourtant censée réjouir Pékin. Au contraire, la
haine officielle se déchaîne contre le chef spirituel des Tibétains,
tenu pour seul responsable des violentes manifestations qui continuent
d’agiter la zone tibétaine. Morceaux choisis dans le Quotidien du Tibet hier : «Nous menons une lutte intense de sang et de feu, une lutte à mort contre le dalaï-lama et sa clique», lance Zhang Qingli, l’homme fort du Tibet.
Le dalaï-lama, «ce monstre à face humaine mais
au coeur d'animal », «ce loup enveloppé dans une robe de bure, […] ne renoncera pas à ses intentions diaboliques».
Zhang, membre du comité central et secrétaire du parti dans la
province, ancien numéro 1 du Xinjiang ouïgour, n’est pas un
fonctionnaire lambda. Il parle sous le contrôle de Pékin, qui s’efforce
de passer pour une victime dans la crise tibétaine.
- Source Libération.fr -