Pékin met à mal les valeurs européennes
(photo AP)
"Les réactions des démocraties occidentales à la répression au Tibet ont clairement démontré les limites de leur politique étrangère lorsque celle-ci doit affronter non plus un petit Etat voyou comme la Birmanie, mais une grande puissance, dont l'économie détermine en partie la stabilité financière du monde", estime l'essayiste Jean-Paul Marthoz. "La 'politique des valeurs' dont se réclament les pays européens semble ainsi guidée par un commode et peu convaincant partage des rôles qui délègue le devoir d'indignation à des institutions dénuées de réel pouvoir et réserve le droit de dénonciation aux seuls dirigeants de l'opposition. D'un côté, le président du Parlement européen, le chrétien-démocrate allemand, Hans-Gert Pöttering, évoque la possibilité d'un boycott des JO de Pékin si la répression se poursuit ; de l'autre, les ministres européens des Sports excluent toute sanction. Au Parlement donc, la virtualité de la morale ; au Conseil et à la Commission, la réalité des intérêts... "
Le Soir (Belgique)
(Source courrierinternational.com)